4 results
Masculine Bulimia: Clinical Aspects
- S. Criquillion-Doublet, C. Monier, C. Foulon, F. Seunevel, A. Brun-Eberentz, B. Samuel-Lajeunesse
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- Journal:
- European Psychiatry / Volume 12 / Issue S2 / 1997
- Published online by Cambridge University Press:
- 16 April 2020, p. 146s
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Hunger and Satiety Signals in Anorexia Nervosa: Neuroendocrinological and Genetic Analyses
- N. Ramoz, A. Versini, D. Grouselle, F. Bonnet, A. Pham, S. Criquillion-Doublet, C. Nordon, F. Rouillon, J. Epelbaum, P. Gorwood
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- Journal:
- European Psychiatry / Volume 30 / Issue S1 / March 2015
- Published online by Cambridge University Press:
- 15 April 2020, p. 1
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Introduction
Deregulations of peripheral control of food intake in anorexia nervosa (AN), hunger signals (Ghrelin & obestatin) and satiety signals (leptin & insulin), have been reported. However, these differences could be a consequence or a risk factor of the disease. The genetic approach seems to be a good strategy to analyse this issue. Indeed, AN has a high heritability of ~50-80%.
ObjectivesThe aims of this study are to confirm deregulation of hunger and satiety signals in AN and to analyze these results according to genetic polymorphisms. Furthermore, we search for an endophenotype by the screening of the AN mothers.
MethodsThis work recruited 3 populations: 100 anorexic patients recruited at CMME (Sainte-Anne Hospital, Paris), their mothers, and 200 control women, matched with the patients or relatives for age. All subjects were assessed during a morning day at CMME. They arrived at 8:30am, fasting since the day before, to take a blood sample, in order to carry out genetic and physiologic analyses. Then, they were analysed for Body Mass Index and eating behaviors, including a psychiatric interview (DSM-IV-TR criteria) and self-questionnaires. Dosage of ghrelin, obestatin, and leptin were done by EIA or RIA. Single nucleotide polymorphisms were genotyped by Taqman assay.
ResultsWe have confirmed that peripheral control mechanism of food intake is deregulated in AN patients and we observe difference also between mothers and controls.
ConclusionsLeptin dosage might be an endophenotype for anorexia nervosa.
Le mérycisme dans les troubles du comportement alimentaire chez le sujet adulte
- B. Samuel-Lajeunesse, S. Criquillion-Doublet, Y. Simon, C. Foulon
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- Journal:
- Psychiatry and Psychobiology / Volume 3 / Issue 6 / 1988
- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 401-408
- Print publication:
- 1988
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Le mérycisme, trouble habituellement décrit chez l’enfant, était considéré comme exceptionnel chez l’adulte en dehors de toute pathologie organique gastro-duodénale ou psychiatrique. La découverte de cas chez des Patientes traitées pour troubles du comportement alimentaire a conduit les auteurs à faire une revue de la littérature. Il en ressort que le mérycisme, bien que déjà décrit en association avec d’autres troubles du comportement alimentaire, n’a que très rarement été reconnu. Trois cas cliniques sont exposés. Une approche comportementale et cognitive systématisée a été proposée. Elle associe le rétablissement d’une alimentation quantitativement et qualitativement adaptée, la prise en compte de la dimension cognitive du trouble, la diminution ou la suppression du mérycisme mais également des autres conduites alimentaires telles que la boulimie ou la restriction alimentaire.
En conclusion, les auteurs suggèrent de rechercher systématiquement le mérycisme chez les patients consultant pour trouble du comportement alimentaire et d’évaluer la valeur fonctionnelle de ce symptôme qui, s’il peut être un comportement purement hédonique, semble chez l’adulte constituer une pratique visant à limiter la quantité d’aliments ingérés ou à en réduire les conséquences pondérales. En l’absence de complications œsophagiennes, la éduction de la fréquence et de la durée des périodes de mérycisme apparaît être un objectif thérapeutique raisonnable.
Les états délirants aigus : essai de caractérisation anamnestique, sociodémographique et symptomatique
- S. Criquillion-Doublet, P. Boyer, S. Lancrenon, B. Samuel-Lajeunesse
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- Journal:
- Psychiatry and Psychobiology / Volume 2 / Issue 5 / 1987
- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 319-333
- Print publication:
- 1987
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L’individualisation nosographique au sein des états délirants aigus des bouffées délirantes aiguës, des schizophrénies chroniques avec troubles thymiques, psychoses maniaco-dépressives bipolaires et des états schizophreniques aigus, est, depuis les travaux de Magnan, une particularité de la psychiatrie française ; elle n’a été étayée, jusqu’à présent, que par des appréciations anamnestiques, symptomatiques et évolutives subjectives.
La revue de la littérature a mis en évidence la multiplicité des appellations diagnostiques et le polymorphisme des tableaux cliniques correspondant à ces états délirants aigus. Si la symptomatologie dans un premier temps a permis d’établir cette classification diagnostique, il semble actuellement que ce soit, pour beaucoup d’autres, l’étude de l’anamnèse et du mode évolutif de la maladie, qui pourrait permettre de fixer le diagnostic.
Afin de caractériser ces éléments anamnestiques, socio-démographiques et symptomatiques, une étude statistique a été effectuée à partir d’une population de 471 patients hospitalisés à la Clinique des Maladies Mentales et de l’Encàphale entre 1979 et 1985 se ràpartissant, selon la classification INSERM, de la façon suivante :
Groupe 1 : bouffées délirantes aiguës (BDA) : 53 sujets catégories 041, 042 et 049.
Groupe 2 : schizophrénies avec troubles thymiques (Sch. T) : 109 sujets, états de dépression ou d’excitation atypiques, catégorie 024.
Groupe 3 : psychoses maniaco-dépressives bipolaires (PMD) accès mélancolique et maniaque : 290 sujets, catégories 010, 011, 012, 019.
Groupe 4 : schizophrénies aiguës ou états délirants aigus, probablement schizophréniques (Sch. A), catégorie 040, 19 sujets.
L’ensemble de cette population a été systématiquement évalué à partir de deux instruments d’évaluation quantifiée : l’échelle abrégée d’antécédents psychiatriques (BPHF/F69) et une échelle de psychopathologie générale (BPRS, forme à 18 items, Pichot P., Overall J. E. 1967). 3 types d’analyse ont été réalisés :
• une analyse descriptive, unidimensionnelle des caractéristiques socio-démographiques et des antécédents pathologiques de chacun des 4 groupes diagnostiques (BPHF).
• une analyse en composantes principales avant et après rotation varimax de la BPRS, permettant d’établir la structure factorielle de chacune des catégories diagnostiques et de les comparer entre elles.
• une analyse discriminante de la BPRS (analyses discriminante et canonique) destinée à mettre en évidence les items différenciant le mieux ces 4 groupes diagnostiques et à comparer le classement théorique des sujets sur chacune des fonctions discriminantes avec le classement réel initial.
Les résultatsIl ne semble pas exister de profil anamnestique et socio-démographique particulier dans les quatre catégories diagnostiques analysées (BDA, Sch. I , PMD, Sch. A) : en particulier, l’absence de facteurs déclenchants de type d’antécédents familiaux propres à l’un ou l’autre des groupes diagnostiques, de corrélation significative entre une pathologie donnée et le lien de parenté avec le ou les membres de la famille atteints d’une affection psychiatrique. Par contre, l’installation des troubles survient significativement plus tôt chez les Sch. T et Sch. A que chez les DBA et PMD ; seules les BDA et Sch. A ont des accès inférieurs à 6 mois, et des hospitalisations antérieures deux fois moins nombreuses (tableaux 1 et 2).
L’analyse factorielle de la BPRS après rotation varimax permet de retrouver un profil factoriel proche pour les BDA et Sch. A. Le premier facteur est en effet composé de nombreux items communs (désorientation, désorganisation, retrait affectif, émoussement affectif), mais l’item comportement hallucinatoire n’est retrouvé que dans les BDA (avec la saturation la plus élevée des items). Le deuxième facteur comporte aussi des items communs (tension, excitation). Le troisième facteur est de nature thymique dépressive dans les deux groupes (tableau 4).
L’analyse factorielle des Sch. T et des PMD après rotation individualise une structure factorielle propre à ces deux catégories diagnostiques. Néanmoins, le profil factoriel du sousgroupe PMD accès maniaque est assez proche de celui des Sch. T. Chez les Sch. T, le premier facteur est de nature psychotique (méfiance, hostilité, désorganisation conceptuelle, non coopération, pensées inhabituelles, maniérisme). Le deuxième facteur bipolaire est de nature thymique. Le troisième facteur regroupe des items de type négatif (retrait et émoussement affectifs). Il n’apparaît donc pas clairement de facteur général thymique chez les Sch. T. Les PMD se caractérisent par un premier facteur de nature psychotique, un deuxième facteur bipolaire thymique pur dans le sous-groupe accès mélancolique, et de type “négatif” dans le sous-groupe accès maniaque. Le troisième facteur est commun aux deux sous-groupes : il est de nature thymique dépressive (tableau 4).
L’analyse discriminante a permis de définir une première fonction discriminante centrée sur un axe psychotique, une deuxième fonction centrée sur un axe “retrait bizarrerie”, et une troisième centrée sur un axe “anergie”. Le reclassement des sujets par rapport à leur groupe d’origine après analyse discriminante confirme l’autonomie du groupe des PMD puisque 92.4 % des sujets sont bien classés ; les Sch. T sont classés à part égale soit dans le groupe des Sch. T, soit dans celui des PMD. Quant aux BDA, si plus de la moitié des sujets (56.6 %) est correctement classée, le reste de l’effectif est éclaté entre les trois autres groupes diagnostiques restant.
Les Sch. A se répartissent principalement après reclassement, à la fois dans leur groupe d’origine (42.1 %) et dans celui des BDA (36.8 %) ; ceci confirme l’absence d’autonomie de ces deux dernières catégories diagnostiques et la nécessité de compléter cette étude par une analyse portant sur une population plus importante, et comportant un sous-groupe de schizophrénies paranoïdes (analyse en cours) (tableaux 6 et 7).